Pourquoi j’ai écrit La Fleur au Fusil : De la Thérapie à l’Écriture
- Jeanne Coiffard Psychologue
- 21 mars
- 4 min de lecture

L’écriture a toujours fait partie de ma vie, sans que j’en aie pleinement conscience. Petite, comme beaucoup d’enfants sûrement, je tenais un journal intime. Je m’en servais comme exutoire, y consignant mes peines, mes joies, mes colères. Je couchais sur le papier ce que je n’arrivais pas toujours à dire à voix haute.
Plus tard, dans le cadre de mes études supérieures, l’écriture a pris une nouvelle dimension. J’ai découvert le pouvoir cathartique des mots lors d’un devoir de psychologie sociale. Puis, là où mes camarades pestaient en période d’examens, je jubilais à l’idée de pouvoir construire une pensée articulée sur le papier. Rédiger un mémoire ou un rapport de stage n’était pas une corvée pour moi, mais un exercice stimulant.
Mon premier voyage en Afrique, au Ghana en 2005, a marqué un tournant. Il a donné naissance à un premier écrit, Oh ! Belle Afrique (que je partagerai sûrement un jour). C’était la première fois que je réalisais que l’écriture n’était pas qu’un outil académique ou intime, mais un moyen de capturer des émotions, des expériences, un regard sur le monde.
1. Un Besoin d’Écrire Hors du Cadre Universitaire
Le doctorat m’a toujours attirée, autant pour la recherche que pour le travail de rédaction. Mais je savais que le cadre rigide qu’il imposait ne me conviendrait pas. Ma soif d’indépendance et de liberté ne pouvait s’épanouir dans le carcan universitaire. Alors, j’ai mis de côté cette ambition, en me disant que l’envie d’écrire prendrait peut-être une autre forme.
Et un jour, j’ai compris. J’ai compris que si j’avais envie d’écrire, je n’avais qu’à écrire, sans attendre de cadre légitime pour le faire.
À peu près au même moment, je suis retombée par hasard sur un vieux texte que j’avais écrit et intitulé "20 ans et plein d’avenir". Je l’ai relu et j’ai été bouleversée. Il s’agissait bien sûr de mon histoire, et me reconnecter à mon "moi" jeune adulte était émouvant, mais au-delà de ça, je trouvais ce texte puissant et vibrant.
J’ai voulu le confronter à la critique, savoir s’il suscitait aussi de l'émotion chez d'autres lecteurs. Mon compagnon, toujours un critique juste, m’a encouragée. Non pas à publier ce texte, mais à parler de moi au présent, à raconter ma réalité de femme de 40 ans. Sur le moment, cette idée ne m’a pas inspirée, mais en me la suggérant, il avait arrosé la graine qui avait commencé à germer en moi.
2. La Fleur au Fusil : Un Livre Intime et Universel
Un événement personnel m’a redonné l’envie d’écrire. Là encore, l’écriture a eu une fonction cathartique. En me relisant, j’ai compris que mon témoignage pouvait dépasser ma propre histoire et résonner chez d’autres.
C’est ainsi que La Fleur au Fusil est né : de l’envie de partager mon cheminement personnel, tout en mêlant des apports théoriques en psychologie.
J’ai toujours été fascinée par les trajectoires de vie, la manière dont nos blessures façonnent ce que nous devenons. J’ai moi-même dû déconstruire des schémas familiaux, affronter mes propres zones d’ombre, apprendre à me réparer.
Avec ce livre, je voulais poser des mots sur ce qui est parfois indicible, donner des outils de compréhension, montrer comment la thérapie transforme en profondeur.
Écrire, c’était aussi pour moi l'opportunité d’exercer mon métier de psychologue autrement, de sortir des murs du cabinet et de rendre la thérapie plus accessible.
3. De la Thérapie à l’Écriture : Trouver Sa Voix
Écrire La Fleur au Fusil m’a confrontée à mes propres doutes, mes propres limites. J’ai longtemps hésité : fallait-il écrire au "je" ? Jusqu’où pouvais-je aller ?
En tant que psychologue, on apprend à écouter sans trop se dévoiler. L’écriture a renversé cette posture : elle m’a obligée à me livrer, à assumer ma vulnérabilité autant que ma légitimité.
Mais surtout, je voulais partager une une chose essentielle :
💡 Mettre des mots sur ses blessures, c’est déjà une forme de guérison.
Aujourd’hui, l’écriture est devenue un prolongement naturel de ma réflexion et de ma pratique, un autre moyen d’accompagner en dehors des murs de mon cabinet.
4. Ce Que J’Attends de Ce Livre : Un Dialogue
J’ai écrit La Fleur au Fusil pour ouvrir une conversation, pas pour donner des réponses toutes faites.
📌 Chaque lecteur y trouvera ce qu’il est prêt à entendre, ce qui résonne avec son propre parcours.
Si ce livre permet à une seule personne de mieux comprendre son histoire, ses ressentis et/ou d’oser entamer une thérapie, alors j’aurai atteint mon objectif. Si ces pages offrent un espace de réflexion, de compréhension ou simplement de résonance, alors l’écriture aura eu tout son sens.
5. Et Maintenant ?
L’écriture ne s’arrête pas là. Aujourd’hui, je poursuis cette aventure avec mon podcast "Éclairage Psy", où je souhaite démystifier la thérapie et explorer les questions de santé mentale qui nous concernent tous.
Et peut-être qu’un autre livre verra le jour (en réalité, ce livre est déjà dans ma tête)…
Mais avant cela, j’ai envie d’échanger avec vous.
📖 Si vous avez lu La Fleur au Fusil, qu’en avez-vous pensé ? Qu’est-ce qui vous a marqué?
💬 Vos retours sont précieux, ils donnent vie à ce dialogue que je souhaite créer.
🔗 Si vous souhaitez en savoir plus sur mon livre, vous pouvez le retrouver ici 👉 https://www.amazon.fr/-/en/dp/2959406206/ref=cm_cr_arp_d_product_top?ie=UTF8
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