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Aller chez le psy : une marque de courage, pas un aveu de faiblesse

Photo du rédacteur: Jeanne Coiffard PsychologueJeanne Coiffard Psychologue

Si je vous disais qu'aller voir un psy est une démarche courageuse, combien d’entre vous seraient d’accord ?


Pourtant, cette idée peine encore à s’imposer dans nos sociétés où la thérapie est souvent perçue comme une ultime solution pour les "faibles" ou les "cassés de la vie". Comme si demander de l'aide signifiait qu'on avait perdu pied, qu'on avait échoué à affronter seul.e nos épreuves.


Cette vision binaire, où l’indépendance est glorifiée et la vulnérabilité vue comme un défaut, est profondément ancrée dans nos sociétés capitalistes et libérales. Ici, on valorise l'individu qui s'en sort par lui-même, qui "réussit" sans aide extérieure.


Et si on osait remettre en question cette croyance ?


L’injonction à la performance et la peur du jugement


Nous baignons dans une culture de la performance, où tout doit être "amazing" (comme disent les américains), et où la moindre faiblesse est vécue comme une tache indélébile sur notre CV de vie. Sur les réseaux sociaux, on nous vend l’image d’individus capables de gérer à la fois une carrière brillante, une vie sociale épanouie et un bien-être personnel sans failles.


Dans ce contexte, avouer qu’on traverse une période difficile et que l'on a besoin d’un soutien extérieur peut sembler incompatible avec les standards de réussite modernes. Pire encore, consulter un psy peut être vécu comme un aveu d’échec :

🔹 "Je n’ai pas réussi à surmonter ça seul.e."

🔹 "Je devrais être plus fort.e."

🔹 "Les autres y arrivent sans aide, pourquoi pas moi ?"


Ce discours intérieur culpabilisant est bien souvent alimenté par la peur du regard des autres et l’absence d’éducation autour de la santé mentale.



L’Argentine : un autre regard sur la thérapie

Et si notre perception de la thérapie était avant tout une question de culture ?


En Argentine, par exemple, c'est celui qui n’a pas de psy qui est pris pour un fou, et non l’inverse !


Dans ce pays, la thérapie est une démarche normale, intégrée au quotidien de nombreuses personnes, sans jugement ni tabou. Les psychologues sont considérés comme des guides, des accompagnants de vie, et non comme des médecins à consulter en dernier recours lorsque tout va mal. Ce contraste est frappant et nous invite à réfléchir sur notre propre vision du soin psychique.


Pourquoi ne pas changer de paradigme et considérer que prendre soin de sa santé mentale est aussi essentiel que prendre soin de son corps ? Après tout, personne ne culpabilise d’aller chez le dentiste pour éviter une carie, alors pourquoi en serait-il autrement pour notre bien-être psychologique ?


Aller chez le psy, c'est un acte de responsabilité


Consulter un psy, c’est se donner la chance d’aller mieux, c’est reconnaître qu’un problème nous dépasse et que nous avons besoin d’un regard extérieur pour avancer. C’est aussi oser se confronter à soi-même, à ses peurs, à ses blessures, et parfois à des vérités inconfortables.


Et ça, ce n’est pas de la faiblesse. C’est une marque de lucidité, de maturité et surtout de courage.


Car il en faut, du courage, pour :

✔️ Accepter qu'on ne peut pas tout gérer seul.e

✔️ Dépasser la peur du regard des autres

✔️ Se remettre en question et faire un travail en profondeur sur soi


C’est ce que j’explore dans la première série de mon podcast Éclairage Psy, intitulée "La psy, c’est pour les fous", où je déconstruis les clichés autour de la psychologie et de la thérapie.


Et vous, quelle est votre perception de la thérapie ?

Avez-vous déjà hésité à consulter par peur du jugement ? Que pensez-vous de la vision argentine sur le sujet ? Vos expériences et réflexions sont les bienvenues en commentaire.


📅 Pour être informé.e de la sortie du podcast, inscrivez-vous sur mon site jeannecoiffard.com. En prime, vous recevrez gratuitement un extrait de mon livre !


A bientôt, et d'ici là prenez soin de vous.




 
 
 

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