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Le processus thérapeutique (partie 2) : les grandes étapes d’une thérapie

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Introduction


Dans le précédent article, Le processus thérapeutique : comprendre les étapes d’une transformation intérieure, nous avons parlé de la thérapie comme d’un cheminement, d’une traversée qui transforme en profondeur la relation à soi.


Dans ce deuxième volet, je vous propose de plonger dans le cœur de ce processus: comprendre, pas à pas, comment une thérapie se déroule réellement, ce qui se joue entre les séances, et comment le changement se construit dans le temps.


Chaque parcours est singulier, mais certains moments reviennent presque toujours. Ces étapes, souvent invisibles de l’extérieur, marquent le rythme du travail intérieur.



Étape 1 : La rencontre et la formulation de la demande


Tout commence par une rencontre. Le premier entretien, c’est un peu comme un point de départ : on ne sait pas encore jusqu’où le voyage nous mènera. La première étape du processus thérapeutique, c’est formuler une demande, même floue.


Les débuts ne sont pas anodins. C’est le moment où le thérapeute aide à poser un cadre, à clarifier ce qui amène la personne. Souvent, la demande initiale est un symptôme : anxiété, fatigue, crise de couple, sentiment d’être perdu. Mais ce que la thérapie permet, c’est d’aller chercher ce qu’il y a derrière.


Le thérapeute devient alors un compagnon de route, un co-enquêteur : il ne dit pas où aller, mais il marche à côté.



Étape 2 : Les résistances et les turbulences


Après l’enthousiasme des débuts, vient souvent une période plus trouble : celle des résistances. Elles font partie intégrante du processus thérapeutique. Ce sont ces moments où l’on doute, où l’on se demande si tout cela “sert à quelque chose”.


Ces résistances ne sont pas des obstacles, mais des signaux de transformation. Elles marquent le moment où les défenses commencent à céder. Le psy n’essaie pas de forcer le passage, il accueille ces résistances comme des alliées : elles montrent ce qui a besoin d’être protégé avant de pouvoir être exploré.



Étape 3 : Les prises de conscience


Puis, au détour d’une séance, un mot, une image, un souvenir font tilt. Ce sont les moments de lucidité qui font basculer le travail.


Ces moments ne sont pas spectaculaires, mais ils laissent une trace. La thérapie n’apporte pas de réponses toutes faites, elle ouvre des espaces de compréhension. Comprendre, ce n’est pas tout régler, mais c’est déjà reprendre du pouvoir sur ce qui nous échappait.



Étape 4 : Le travail entre les séances


La séance n’est qu’une partie du travail. Le processus thérapeutique continue en dehors du cabinet. Entre deux rendez-vous, quelque chose mûrit.


On repense à ce qui a été dit, on rêve différemment, on agit autrement sans même s’en rendre compte. Le changement s’infiltre dans le quotidien : dans la façon de parler, de réagir, de se relier.


Le thérapeute, lui, accompagne cette maturation subtile : il aide à relier les fils entre les séances, à s'apercevoir des petits changements, à en repérer le sens.



Étape 5 : Le changement et la redéfinition de soi


Petit à petit, le regard sur soi évolue. Ce n’est pas un renversement soudain, mais un glissement intérieur. On ne réagit plus comme avant, les mêmes situations ne provoquent plus les mêmes émotions.


Ce moment est souvent décrit comme un alignement : ce que l’on ressent, ce que l’on pense et ce que l’on fait commencent à se rejoindre. C’est aussi un moment de fierté et d’apaisement : on mesure le chemin parcouru.


Le rôle du thérapeute, ici, est de reconnaître les progrès, même discrets. Le changement, en thérapie, n’est pas toujours visible de l’extérieur, mais il est profondément vécu de l’intérieur.



Étape 6 : La fin du processus thérapeutique


Arrive enfin le moment de clôturer. La fin d’une thérapie, c’est un peu comme la fin d’un chapitre : on sait que quelque chose a changé, même si tout n’est pas résolu.


Ce moment de séparation est aussi un acte de confiance : le thérapeute laisse partir, tout en restant symboliquement présent. Certains reviennent ponctuellement, pour un “ajustement”, un nouvel éclairage. Le lien reste là, sous une autre forme.


Clore une thérapie, c’est retrouver son autonomie psychique : savoir que les ressources acquises peuvent continuer à vivre en soi.



Conclusion


Le processus thérapeutique n’est pas linéaire. Il avance, recule, se réinvente. Il mêle des moments d’intensité, de doute, d’euphorie et parfois de lassitude. Mais au fil du temps, quelque chose se transforme profondément : une façon d’être en lien avec soi-même, avec les autres, avec la vie.


Ce voyage n’a pas de destination finale. Il n’y a pas “un après la thérapie” figé, mais un mouvement continu : celui de la conscience de soi.



Pour aller plus loin


🎧 Écoutez l’épisode complet Rendez-vous Psy – Le processus thérapeutique (partie 2) dans La psy, c’est pour les fous !.

👉 Découvrez ma série de podcast Les Recos Psy, dans La psy, c’est pour les fous !, où je présente des œuvres qui offrent un éclairage psychologique sur des thématiques de société.

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