🧠 Pourquoi les psys ne parlent-ils pas d’eux ? Entre cadre thérapeutique, transfert et choix éthique
- Jeanne Coiffard Psychologue

- 23 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 août
Pourquoi les psys ne parlent-ils pas d’eux ? Silence, cadre thérapeutique, transfert, neutralité… Découvrez les raisons et les débats autour de cette posture.

Le silence du psy : un pilier du cadre thérapeutique
Lorsqu’on commence une thérapie, une question revient souvent :
👉 Pourquoi mon psy ne parle jamais de lui ?
Dans certaines approches, notamment la psychanalyse, le silence du thérapeute est une règle fondamentale. Il s’agit de préserver la neutralité bienveillante, pour que le cadre soit centré uniquement sur le patient, ses émotions et ses projections.
Le psy devient alors une sorte “d’écran blanc” : un support neutre permettant l’émergence de l’inconscient.Ainsi, le silence n’est pas un désintérêt, mais un outil thérapeutique au service du patient.
La neutralité : une illusion, parfois un danger ?
Mais ce mythe de la neutralité fait débat.De nombreux cliniciens soulignent qu’aucun psy n’est jamais totalement neutre : il reste un sujet avec son histoire, ses émotions, ses résonances.
⚠️ Dans certains contextes (violences sexuelles, discriminations, domination systémique), garder le silence peut être vécu par le patient comme une forme d’abandon.
🎧 Le podcast Inventer une thérapie féministe (ARTE Radio) illustre bien ce besoin : certaines patientes ont eu besoin que leur thérapeute parle, dise “Je vous crois, je suis là”.Dans ce cas, parler de soi devient un acte thérapeutique.
Faut-il parler de soi ? Une posture à réinventer
Il n’y a pas de règle universelle. Chaque thérapeute doit trouver une juste position, entre se taire pour laisser de l’espace et parler pour soutenir le processus.
📌 Parler de soi n’est pas une faute, si c’est au service du patient.
📌 Se taire n’est pas une vertu, si cela bloque le lien thérapeutique.
Aujourd’hui, de nombreux psys choisissent d’ajuster leur posture : certains partagent un peu de leur vécu pour humaniser la relation, d’autres préfèrent rester en retrait.Ce qui compte, c’est la conscience de l’impact de ses mots… et de ses silences.
Mon regard de psy… et mon podcast 🎙️
En tant que psychologue, je me confronte moi aussi à cette tension :
👉 Être professionnelle, mais humaine
👉 Ne pas parler de moi, mais parfois sentir que ce serait utile
👉 Soutenir sans effacer la dimension relationnelle
C’est pour explorer ces dilemmes que j’ai créé la série: Les coulisses du métier de psy du mon podcast La psy, c'est pour les fous!.
🎧 Dans l’épisode 2, La posture du psy, j’interroge cette notion de neutralité avec des témoignages de patients et de professionnels.
✨ Vous y entendrez aussi mes propres réflexions sur la “bonne distance” et le droit d’être humain derrière le rôle de psy.
Et si vous ne l’avez pas encore fait, je vous recommande l’épisode 1, La psy, c’est pour les fous ?, qui déconstruit les stéréotypes autour du métier de psychologue.
📍 Envie d’aller plus loin ?
👉 Écoutez La psy, c'est pour ls fous! sur toutes les plateformes
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